8 oct. 2010

Fiche de lecture:

Fiche de lecture:


Titre: La boîte à merveilles.

Genre: Roman autobiographique.

Auteur: Ahmed Sefrioui.

Date de parution:1954 .

Edition: Librairie des Ecoles.

L’auteur:

Ahmed Sefrioui, écrivain marocain, est né en 1915 à Fès . C’est l’un des premiers fondateurs de la littérature marocaine d’expression française. Passionné de patrimoine, il a occupé des postes administratifs aux Arts et Métiers de Fès, puis à la direction du tourisme à Rabat. Il sera à l’origine de la création de nombreux musées comme Batha, Oudaya et Bab Rouah. Il est mort en mars 2004.

Ses œuvres:

Le Chapelet d’ambre (Le Seuil, 1949) : son premier roman où il évoque Fès (il obtient le grand prix littéraire du Maroc, pour la première fois attribué à un Marocain).La boîte à merveille (Le Seuil, 1954) : La ville de Fès vue à travers le regard du petit Mohammed. Ce roman ethnographique apparaît comme le texte inaugural de ce qui est aujourd'hui la littérature marocaine d'expression française. La Maison de servitude (SNED, Algérie, 1973). Le jardin des sortilèges ou le parfum des légendes (L’Harmattan, 1989)

L'histoire:

La Boîte à Merveille
La symphonie des trois saisons...

Premier roman de Sefrioui, La boîte à merveille, une suite de scènes et de tableaux, raconte la vie quotidienne d’une famille populaire dans la vieille ville de Fès. Dès son ouverture, le roman ne manque pas d’installer une ambiance exotique. Un regard pittoresque sur un monde plein de tendresse, de couleurs et de parfums, qui ne manque pas d’ambiguïté sur le sens du récit.
C’est bel et bien un album, pour reprendre l’expression du narrateur, dont le lecteur tournera les pages. Un album haut en couleurs qui nous fera parcourir trois saisons et nous mènera de découverte en découverte, explorer la société marocaine du début du XXème siècle : mode de vie, traditions, rituels et vision du monde. D’avoir masqué la réalité politique de l’époque, laisse entrevoir un parfum d’exotisme et fait penser à un film documentaire d’ethnographe.

Biographie d'Ahmed Sefrioui/Les personnages

Biographie d'Ahmed Sefrioui

Né de parents berbères,
Ahmed Sefrioui a toujours été passionné par la littérature de son pays et les écrits français. Même si l'on sait peu de choses sur sa vie, ses romans parlent d'eux-mêmes et retracent le parcours de cet original et ambitieux Marocain qui a été capable de créer un mouvement littéraire. Il débute d'abord en tant que journaliste pour le quotidien nationaliste 'Action du peuple' mais, très vite, il choisit des voies plus proches de la culture comme, par exemple, conservateur au musée d'Addoha ou fonctionnaire dans différentes structures ministérielles. Malgré tout, son parcours professionnel est bien moins important que son parcours littéraire. En 1949, il publie son premier roman, 'Le Chapelet d'ambre', où il évoque sa ville natale, Fès. Cette première entrée dans le monde des livres lui apporte le Grand Prix littéraire du Maroc. C'est la première fois dans l'histoire qu'un natif marocain l'obtient. En 1954, il publie chez Seuil 'La Boîte à merveilles', considéré aujourd'hui comme un roman ethnographique mais surtout comme le premier roman de la littérature marocaine d'expression française. Il crée ainsi un nouveau mouvement et introduit le monde littéraire oriental dans la culture occidentale. En 1973, il expatrie sa publication et fait éditer en Algérie son roman 'La Maison de servitude', un énorme succès. Ahmed Sefrioui a été, jusqu'à sa mort, un grand écrivain, à la plume originale et novatrice capable de créer un véritable melting-pot culturel.
L'autobiographie :
L'autobiographie est le récit rétrospectif (=qui concerne ce qui est passé) en prose de sa propre existence, sous ses aspects les plus intimes (=propres). Dans l'autobiographie, la relation entre l'auteur et son public s'établit dans le respect d'une triple règle :
auteur, narrateur et personnage sont associés ;
l'auteur s'engage à dire la vérité ;
le lecteur est constitué en juge du récit (l'auteur se justifie de ses fautes passées).
L'auteur /narrateur/ personnage principal marque une synthèse de son expérience. Il embrasse l'ensemble de sa vie individuelle, recompose l'histoire de sa personnalité. Le narrateur considère rétrospectivement son expérience passée, sur laquelle il jette un regard neutre, ému ou ironique selon le cas
Etudier les caractéristiques du roman autobiographique
Ahmed SEFRIOUI, la boite à Merveilles, 1954

Les personnages principaux de l'œuvre :
Je :
C'est l'auteur-narrateur-personnage. Il est le fils de lalla Zoubida et de Sidi Abdeslem. Il s'appelle Sidi Mohamed.âgé de six ans, il se sent seul bien qu'il aille au M'sid. Il a un penchant pour le rêve. C'est un fassi d'origine montagnarde qui aime beaucoup sa boite à Merveilles, contenant des objets mêlés. Il souffre de fréquentes diarrhées

La boite à merveille :
Le véritable ami du narrateur. Elle contenait des boules de verre, des anneaux de cuivre, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans décor, un cabochon (=bouchon en verre ou en cristal de forme arrondie) de verre à facettes offert par Rahma et une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris offerte par Lalla Zoubida et volée par le chat de Zineb
Lalla Zoubida :
la mère du narrateur. Une femme qui prétend être la descendante du prophète et s'en vante (s'en flatte). Elle croit aux superstitions. Ses yeux reflètent une âme d'enfant ; elle a un teint d'ivoire, une bouche généreuse et un nez court. Elle n'est pas coquette. Agée de vingt-deux ans, elle se comporte comme une femme vieille.
Sidi Abdeslem :
le père du narrateur, homme d'origine montagnarde. Il s'installe à Fès avec sa famille après avoir quitté son village natal situé à une cinquante de kilomètre de la ville. Il exerce le métier de tisserand (=fabriquant des tissus) Grâce à ce métier, il vit à l'aise. Homme fort et de haute taille. Un homme barbu que le fils trouve beau. Il a la quarantaine.
La chouaffa :
Voyante, c'est la principale locataire de Dar Chouaffa et on l'appelle tante kanza.
Dris El Aouad :
C'est un fabriquant de charrues. Il est époux de Rahma. Il a une fille âgée de sept ans qui s'appelle Zineb.
Fatma Bziouya :
Elle partage avec la famille du narrateur le deuxième étage, son mari Allal est jardinier.
Abdelleh :
Il est épicier. Le narrateur lui attribue toutes les histoires merveilleuses qu'il a eu l'occasion d'entendre.
Le fqih du Msid :
Maître de l'école coranique. Il somnole pendant que les écoliers récitent les versets du Coran. Il distribue des coups de baguette au hasard.
Un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient des flammes de colère et qui habitait rue Jiaf.
Lalla Aicha :
Une ancienne voisine de lalla Zoubida, c'est une Chérifa qui a su rester digne malgré les déception du sort et dont la connaissance flattait l'orgueil de lalla Zoubida.
Driss le teigneux :
Fidèle serviteur de Sidi Abdessalem, il garnissait (= remplissait) les canettes et faisait les commissions.
Résumé général de l'œuvre :
L'auteur-narrateur personnage raconte son enfance alors qu'il avait six ans. Par un va et vient entre le point de vue de l'auteur-narrateur adulte et de l'auteur-narrateur enfant , le lecteur entre dans le monde solitaire du narrateur qui malgré quelques timides amitiés ne semble compter comme véritable ami que la boite à merveilles. En faisant le bilan de son enfance, l'auteur raconte ses journées au Msid auprès du fqih et de ses condisciples (=collègues), la maison de Dar Chouafa et les habitudes de ses habitants ainsi que le souvenir de fierté de sa mère concernant ses origines et son habitude à passer du rire aux larmes en plus de son art de conter les événements d'une façon qui passionnait son auditoire. De part son genre, le récit reste un véritable témoignage du vécu de ses personnages par la fréquence des noms de quartier qui constituent une véritable cartographie géographique. La figure calme du père est mise à rude épreuve dans le marché des bijoux quand il vient aux mains avec le courtier avant d'acheter les bracelets or et argent à sa femme.
Cet incident précède l'annonce de la perte du capital dans le souk des haïks ce qui fait basculer le niveau de vie de la famille dans la pauvreté. Après avoir assuré le quotidien de sa famille, le père part aux environs de Fès pour travailler comme moissonneur. Après un mois d'absence, il rentre chez lui pour apprendre le divorce de Moulay Larbi avec sa seconde épouse, la fille du coiffeur, ce qui lui permet d'exprimer son soulagement quant à ce dénouement.
Schéma narratif :
Etat initial :
L'auteur-narrateur personnage vit avec ses parents. Rien ne perturbe sa vie heureuse. Cette phase occupe une place importante dans le récit (Ch. I jusqu'au Ch. VIII). L'ampleur de cette étape traduit la félicité dans laquelle baigne le petit enfant. D'ailleurs, il est plongé dans un monde merveilleux.
Elément perturbateur :
Ce qui trouble cette félicité c'est la ruine du père qui a perdu son capital : l'argent qu'il portait sur lui est tombé quelque part dans un souk.
Péripéties :
Le voyage du père à la campagne, où il exerce un travail pénible afin de pouvoir amasser de l'argent nécessaire pour se rétablir dans son atelier. (Ch. VIII, IX, X, XI). Le congé accordé au petit qui ne va pas à l'école coranique à cause de sa faiblesse. La tristesse de la mère qui se rend aux mausolées et consulte les voyants.
Dénouement :
Le retour du père.
Situation initiale :
Le retour de l'équilibre : le bonheur. La réouverture par le petit de sa boite à Merveilles

ÉPREUVE


ÉPREUVE:

Mon père ne connaissait rien à l'art délicat de vendre et d'acheter. Il ignorait les subtilités du marchandage et la volupté d'obtenir un objet, un sou moins cher que ne l'a payé le voisin. Il m'emmena ; après le repas du matin, faire le tour des marchands de jouets. Dans chaque rue, résonnaient les tambourins, les grelots des hochets de fer blanc, le chant des flûtiaux. Les marchands de tambourins se démenaient dans leurs échoppes devenues étroites tant il s'y entassait de marchandises. Des tambourins, des bendirs , des tambours de basque, des trompettes et des pipeaux pendaient par grappes, s'amoncelaient en tas multicolores , envahissaient des étagères.

Un peuple de femmes, d'hommes mûrs, de fillettes et de garçons faisaient cercle autour de chaque magasin. Les uns essayaient un instruments, les autres les accompagnaient de battements de mains, jacassaient, réclamaient, discutaient avec le marchand qui ne savait plus où donner la tête.

Une foule de campagnards, descendus de leurs lointains villages, s'approvisionnaient en sucre, épices, cotonnades et instruments de musique. Ils encombraient la rue de leurs paquets.

Je m'accrochais à la main de mon père, occupé à écarter les passants pour nous frayer un chemin. J'eus un tambour en forme de sablier, un petit chariot bizarre en bois et une nouvelle trompette .Mon père me laissait choisir, payait sans discuter. Je lui tenais de longs discours,, lui posaient mille questions auxquelles il répondait rarement. Il souriait à me voir si excité. Nous terminâmes nos emplettes par l'achat d'un cierge, d'une livre de poids. La rue Bab moulay Idriss débouche dans le quartier des fabricants de ceintures brodées et des marchands de fruits secs.

1-COMPREHENSION

1. Situez ce passage dans l'œuvre dont il est extrait.

2. Présentez l'auteur de cette œuvre en quelques lignes

3. Quels sont les jouets cités dans le boîte.

4. Quel type de focalisation le narrateur utilise-t-il dans le texte ? Justifiez votre réponse.

5. Relevez du passage des indices d'énonciation.

6. Le père du narrateur sait-il acheter et vendre ? Relevez du texte un événement qui le prouve.

7. Relevez du passage une hyperbole tout en justifiant

8. Quels marchandises le père du narrateur a –t-il acheté après ce tour au marché ?

2-PRODUCTION ÉCRITE

Les marocains donnent beaucoup d'importances aux fêtes religieuses et aux traditions. Rédigez un texte où vous parlez de ces traditions relatives aux fêtes chez nous.

RÉPONSES

1-COMPRÉHENSION

1-Ce texte est extrait de la Boite à Merveilles, premier roman marocain écrit en langue française paru en 1954.. Ce roman autobiographique est écrit par le romancier marocain d'expression française Ahmed Sefrioui. Il relate les souvenirs d'enfance de son narrateur Sidi Mohamed. Parmi ces souvenirs, on trouve celui de l'Achoura, fête musulmane, et ses préparatifs. Ici, le petit enfant accompagne son père au marché pour acheter des jouets.

2-Ahmed Sefrioui est un des grands romanciers marocains d'expression française. Il nait en 1915 à Fès où il fera toute sa scolarité avant d'intégrer le domaine de la fonction publique. Il reçoit le Grand Prix du Maroc et publie plusieurs œuvres dont le Chapelet d'ambre, le Jardin des sortilèges. Il meurt en 2004 laissant derrière lui une œuvre très riche bien que mal connue au Maroc.

3-Beaucoup de jouets sont cités dans le texte. Parmi eux on trouve Des tambourins, des bendirs , des tambours de basque, des trompettes , des pipeaux ,les grelots des hochets de fer blanc et des flûtiaux.

4-La focalisation dans ce texte est interne, parce qu'on "voit" à travers les yeux du petit enfant.C'est un point de vue interne au récit. Le petit enfant est un personnage du récit et non un simple témoin extérieur.

5- L'indice d'énonciation qu'on trouve dans le texte est le pronom personnel "je".

6-Le père ne sait rien dans l'art d'acheter et de vendre puisqu'il paie les prix sans les discuter "Mon père me laissait choisir, payait sans discuter"

7-L'hyperbole contenue dans le texte est "un peuple de femmes" Cette expression qui veut dire un groupe de femmes est amplifiée par l'emploi du mot peuple qui désigne plus qu'un simple groupe de gens

8-Le père a acheté pour son enfant un un tambour en forme de sablier, un petit chariot bizarre en bois ,une nouvelle trompette avant d'acheter un cierge d'une livre de poids
Par défaut Première année du Bac, Contrôle Continu (2h

Mon père ne connaissait rien de l’art délicat de vendre et d’acheter. Il ignorait les subtilités du marchandage et la volupté d’obtenir un objet, un sou moins cher que ne l’a payé le voisin. Il m’emmena, après le repas du matin, faire le tour des marchants de jouets. Dans chaque rue résonnaient des tambourins, les grelots des hochets de fer-blanc, le chant de flûtiaux. Les marchands de tambourins, se démenaient dans leurs échoppes devenues étroites tant il s’y entassait de marchandises. Des tambourins, des bendirs, des tambours de basque, des trompettes et des pipeaux pendaient par grappes, s’amoncelaient en tas multicolores, envahissaient les étagères. Un peuple de femmes et d’hommes mûrs, de fillettes et de garçons faisaient cercle autour de chaque magasin. Les uns essayaient un instrument, les autres les accompagnaient de battements de mains, jacassaient, réclamaient, discutaient avec le marchand qui ne savaient où donner de la tête.
Une foule de campagnards, descendus de leurs lointains villages, s’approvisionnaient en sucre, d’épices, cotonnades et instrument de musique. Ils encombraient la rue de leurs paquets. Je m’accrochais à la main de mon père, occupé à écarter les passants pour nous frayer un chemin. J’eus mon tambour en forme de sablier, un petit chariot bizarre en bois et une nouvelle trompette.
Mon père me laissais choisir, payaient sans discuter. Je lui tenais de longs discours, lui posais mille questions auxquels il répondait rarement. Il souriait à me voir si excité. Nous terminâmes nos emplettes par l’achat d’un cierge, d’une livre de poids. La rue Bab Moulay Idriss débouche dans le quartier des fabricants des ceintures brodées et des marchands de fruits secs.

Compréhension

1- Complétez
Titre de l’oeuvre...................................... auteu.............................. Genre littéraire........................... Narrateur.................................... Date de parution..........................

2- Situez le passage dans l’œuvre.
3- Quel est l’événement évoqué dans ce passage ? Quelle importance le narrateur donne-t-il à cet événement ?
4- Relevez le champ lexical de la multitude? (4 mots)
5- Pourquoi, d’après vous, peut-on dire que cet événement marque la liberté du narrateur et ses camarades?
6- Pourquoi Sidi Mohammed a-t-il choisi d’aller avec son père pour acheter des jouets ?
7-Transformez au discours indirect la phrase soulignée.

II- Expression écrite

« Mon père me laissait choisir, payait sans discuter » ici, le narrateur montre à quel point les parents peuvent se plier aux désirs de leurs enfants. Croyez-vous que la satisfaction de tous les désirs des enfants est une bonne chose pour leur éducation ? Justifiez votre point de vue.

La Boîte à merveilles, roman autobiographique à caractère ethnographique


Ecrit par l'écrivain marocain Ahmed Sefrioui en 1952 et publié en 1954, ce roman à caractère autobiographiquefut le premier roman marocain écrit en français
.Ce roman est une une suite de scènes et de tableaux qui nous relate à travers le ragard sincère mais rêveur du petit Sidi Mohamed la vie quotidienne d'une famille populaire dans la médina de Fès. Ce roman nous retrace l'atmosphère de ce début du vingtième siècle .Il s'agit bel et bien - pour reprendre l'expression de son narrateur - d'un album qui nous retrace l'intimité de la vie de cette petite famille fassie. Il nous aide à découvrir les facettes de ce monde encore simple de la société marocaine en ce temps là : son mode de vie, ses valeurs, ses traditions, ses rituels et ses personnages. D'une oeuvre autobiographique , on passe rapidement à un roman éthnographique qui constitue un témoignage vivant d'une vie en voie de disparaitre. Le lecteur devient un témoin de la vie sociale dans la médina, des rapports de voisinage, des traditions et des fêtes... Sans aller jusqu'à être un document éthnographique objectif, ce roman est une reprise presque fidèle de la vie en ce temps là dans l'ancienne ville de Fès. Ainsi, on peut voir les rituels du bain maure, des cours au m'sid, des obsèques, des disputes entre voisines, des secrets de femmes....

Littérature maghrébine francophone

La littérature maghrébine d'expression française est cette production littéraire, née sous la période coloniale française, dans les trois pays du Maghreb : le Maroc, l'Algérie et la Tunisie.

Elle appartient donc à la grande famille des littératures francophones qui couvre des espaces géographiques très diversifiés : Europe, Amérique (Nord, et Golfe du Mexique), Afrique subsaharienne et îles malgaches, une partie du Moyen-Orient, et Polynésie. C'est une littérature d'« écriture » ou de « graphie » française mais d'expression nord-africaine ou maghrébine.

La littérature maghrébine à connu plusieurs phases[modifier]

1- Les fondateurs de cette littérature. Ils ont conduit une réflexion critique sur leur société doublée d’une prise de conscience identitaire (Driss Chraïbi, Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri (1920-1959), Mohamed Dib, Ahmed Sefrioui, Kateb Yacine (1929-1989).

2- la génération des années 1970.Bien qu’ils se soient penchés sur les mêmes thèmes que leur écriture est plus violente. On peut citer pour illustrer cette deuxième vague d’auteurs maghrébins : Rachid Boudejra, Abdelkbir khatabi, Nabil Farés, Mohamed Kheir- Eddine, Abdelatif Laabi, Tahar Benjelloun, tous nés dans les années trente et quarante su XXème siècle.

3- La troisième génération d’auteurs maghrébins d’expression française est plus engagée dans la réalité politique et sociale actuelle. Elle pose un regard lucide sur la complexité des réalités maghrébines dans leurs relations multiformes et mouvementées avec le monde extérieur y compris avec la France et la langue française.

Cette troisième génération d’écrivains maghrébins se penche – entre autres – sur la place de l’individu dans la société. Les personnages réclament une autonomie ; le phénomène doit être associé à l’émergence de l’individu d’une société civile.

Les écrivains les plus en vue de cette nouvelle génération sont Fouad LAROUI. (1958), Abdelwahed MEDDEB (1946), Rachid MIMOUNI (1945), Abdelhak SERHANE 1950, etc.

4- La quatrième génération d’écrivains maghrébins qui écrivent en langue française vient de voir le jour avec l’avènement du XXIème siècle, illustrée entre autre, par ‘’le jour venue‘’ de Driss C. JAYDANE Edition SEUIL, paru en avril 2006.

5- La littérature maghrébine c’est peut-être aussi ces jeunes talents qui éclosent sur la terre d’accueil que ce soit en France ou ailleurs. Ainsi, des écrivains d’origine maghrébine nés ou installés depuis leurs tendre enfance sur le sol français, écrivent leurs parcours, en langue française et souligne les rapports, à la fois, passionnels et ambigus à la terre d’accueil et sa langue.

6- Si Assia DJEBBAR, Fatima MERNISSI sont les pionnières de la littérature féminine d’expression française au Maghreb, d’autres, encore plus nombreux, ont écrit les souffrances, les aspirations les rêves des femmes à travers des personnages-féminins et masculins- tiraillés en entre l’émergence de l’individu en tant qu’entité libre de ses choix et le poids d’une société qui a tendance à dissoudre l’individualité, jusqu’à l’effacer, dans le groupe.

biographie de Ahmed Sefrioui

Ahmed Sefrioui est issu d'une famille d’origine berbère, son père était meunier. Il grandit dans la médina, espace prégnant dans son œuvre, en particulier dans le roman autobiographique La Boîte à merveilles.

Ahmed Sefrioui va à l’école coranique, comme la majorité des enfants de son âge à l'époque. Le souvenir du fqih, et de ses méthodes particulièrement violentes à l’égard des enfants, est très présent dans son œuvre.

Il fréquente aussi l’école française puis le collège de Fès. Sefrioui est le fondateur du musée Al Batha à Fès, ville que l'on retrouve dans la majorité de ses écrits. De l’école coranique aux écoles de Fès, en passant par la découverte de la langue française, se fait un cheminement que l'on retrouve dans ses écrits « historiques ». Il devient journaliste à L'Action du peuple. Puis il assure des fonctions dans la gestion et la protection du patrimoine de la ville de Fès. Il entre ensuite à la direction du tourisme à Rabat. En 1947, il reçoit le Grand prix littéraire du Maroc, attribué pour la première fois à un Marocain, pour le manuscrit du Chapelet d'ambre. La majorité de ses écrits feront l'objet de rééditions ou de traductions.

16 févr. 2010

Sujet : Etes-vous pour ou contre la peine de mort?

Actuellement un grand nombre de pays ont aboli la peine capitale mais d'autres états la soutiennent encore malgré les revendications des militants des droits de l'homme et des associations réclamant l'abolition de cette peine opposée au droit à la vie.

Les partisans de la peine capitale avancent divers arguments pour justifier leur position. D’abord, la condamnation à mort d'un criminel est nécessaire parce qu'elle dissuade d'éventuels assassins. Par conséquent, les crimes baissent. Secundo, il existe des gangsters dangereux; comme les tueurs en série, dont la raison d'être est de nuire à la vie de leurs concitoyens. Ces criminels constituent une grande menace pour la société; et le seul moyen de s'en débarrasser c'est leur exécution. Par ailleurs, certains crimes sont ignobles à tel point qu'on ne peut les réparer qu'en éliminant leur auteur.

Les opposants citent d'autres raisons pour soutenir leur rejet du châtiment suprême. Selon eux, les crimes ne cessent de se multiplier en dépit de la condamnation des assassins qui ont commis des meurtres crapuleux. Cela montre clairement que cette peine est sans effet. En outre, certains meurtriers sont condamnés alors qu'ils ne sont pas; responsables de leurs actes: ce sont des fous qui souffrent de troubles mentaux, qui doivent au contraire être pris en charge par la société qui les soignera afin de devenir des citoyens normaux. D'autant plus que ces criminels sont les victimes de la société. Et c'est cette dernière qu'il faut dénoncer puisqu'elle les a poussés au crime en les privant de l'enseignement, du travail et des moyens nécessaires afin de mener une vie décente. En d’autres termes, en condamnant ces tueurs à des peines de mort, on condamne leurs familles: on attriste la mère, le frère, le fils, la femme et tous les proches ou amis en exécutant l'assassin.

Personnellement, je suis pour la peine capitale. Aucune argumentation ne me paraît suffisante pour plaider en faveur de cette peine. Si l'on essaye de justifier les actes criminels en attribuant leurs causes aux facteurs sociaux ou psychologiques, on sera amené à justifier tous les crimes et par conséquent à abolir toutes les peines .L'homme est doté de la volonté et de la raison, c'est ce qui le distingue de l'animal; aussi doit-il assumer la responsabilité de tous ses actes.

Sujet: la peine de mort a été abolie en France mais pas partout comme aux Etats-Unis où elle subsiste dans certains Etats. Peut-on justifier cette peine de mort ?

La peine de mort a suscité la consternation de beaucoup de personnes. Dans n'importe quel pays, nous trouverons des personnes qui se disent pour mais aussi contre. Les abolitionnistes croient qu'elle n'a pas lieu d'être car le condamné n'a pas la chance de regretter le crime qu'il a commis. Les partisans, quant à eux, pensent qu'il est juste de donner la mort à celui qui l'a donnée.
Malgré son crime, est-il autant normal de mettre fin au jour d'un Homme dans le couloir de la mort ?
I) Introduction et problématique (annonce du plan)
II) Développement avec 3 paragraphes

A. Pourquoi encore aujourd'hui des Etats même démocratiques n'abolissent pas la peine de mort ?
B. Est-il juste de condamner certains crimes à la peine de mort ?
C. Quels sont les origines qui pourraient pousser les criminels à passer à l'acte ?
III) Conclusion

Principaux arguments contre la peine de mort
Elle est irréversible et la justice est faillible. Des condamnés à mort ont déjà été innocentés après leur exécution -C'est une violation des droits fondamentaux de l'être humain -Elle réfute la possibilité de réhabilitation et de deuxième chance
Principaux arguments pour la peine de mort
-Œil pour œil, dent pour dent -Elle est dissuasive -Elle écarte définitivement les dangereux criminels de la société -son rôle prétendument dissuasif.
Question : Quelles sont les mesures à prendre pour réduire la violence criminelle ?
- Se concentrer sur les crimes liés à la drogue (31%) - Une meilleure économie, plus d'emplois (17%) - Simplifier les procédures et les textes judiciaires (16%) - Allonger les peines de prison (15%) - Augmenter les effectifs de police (10%) - Réduire la vente d'armes (3%) - Etendre l'usage de la peine de mort (1%)
PRODUCTION :De quel droit se permet-on d’ôter la vie d’un être humain, même mauvais ? N’est il pas institué dans toutes les lois tous les codes ou toutes les religions qu’il est interdit de tuer ? N’est il pas absurde de donner la mort à un homme que l’on aura précédemment condamné parce qu’il a infligé à un autre la sentence même que l’on désire pour lui ; qui n’est autre que la mort, la fin brutale et cruelle de la vie… ?
Non, personne n’a reçu de personne le droit à l’exécution, le droit par le biais de la force de mettre fin aux jours d’un homme.
Et même si celui-ci a commis les pires crimes existants, et il est certain nous ne pouvons le nier, que l’on souhaitera tous sa déchéance qui nous semble être la meilleur des façons de le punir, nous ne pouvons le condamner à mort, car alors nous serions tous proie à cette peine car de l’expression de notre vœu général se sera ensuivie la mort d’un homme, et alors oui nous aussi aurions commis le crime…
Le trépas d’un assassin, d’un homme ayant tué d’autres hommes peut être il est vrai notre volonté à tous. Mais cette volonté n’est pas un mobile suffisant car la volonté des hommes dépasse parfois la mesure du possible et du permis. Qui n’a jamais voulu d’un monde parfait, ou l’on aurait soustrait tous les êtres mauvais, tous les bandits et tous ceux qui font du mal ? Personne. Mais un vœu comme celui- ci ne doit rester qu’abstrait, et ne peut se concrétiser. C’est pourquoi il en est de même pour la peine de mort. Elle doit rester l’expression d’un souhait, comme un souhait qu’il est interdit de réaliser, comme un vœu que l’on ne pourra jamais exaucer car il en est défendu, comme une utopie, qui se masquera derrière une lourde peine de prison à vie…
A-t-on aussi pensé à tous les innocents condamnés ? Certes nous ne pouvons le savoir au moment où la sentence est proclamée, mais il est encore plus cruel de réaliser après que l’on a donné la mort à un pauvre homme…
On aura tué un homme qui n’a pas fait ce que nous, nous nous permettons de lui faire. Les rôles sont inversés… Nous sommes les coupables et il est la victime… Alors ne méritons-nous pas également la peine de mort ? Le remord aura beau nous torturer rien ne pourra rendre la vie à cet homme.
C’est pourquoi une nouvelle fois la peine de mort ne devrait pas exister. La vie n’est pas aussi simple ; On ne joue pas à tu me tues je te tue.
Alors peut être que toute cette lutte n’aboutira jamais à rien, car certains hommes se permettent de commander aux autres quoi qu’il en soit dit, du même ordre que certains assassinent sauvagement…
Je suis loin d’être blanc et personne ne l’est, mais certains se le croient en s’allouant le droit de tuer des êtres qu’ils disent « mauvais ». Ce n’est pas faux, ils le sont, mais sachez qu’en les condamnant à mort vous l’êtes autant que…

NON A LA PEINE DE MORT

15 févr. 2010

LE DERNIER JOUR D'UN CONDAMNE

LE DERNIER JOUR D'UN CONDAMNE

Dans la prison de Bicêtre, Dans sa cellule, le condamné à mort vit seul avec l'idée angoissante de la mort. Il se remémore les péripéties qui l'ont conduit dans cette cellule. Il se rappelle la scène caricaturale du jugement et la sentence de mort à laquelle il a été condamné. Il se rappelle son transfert à Bicêtre, après la condamnation. Décision d'écrire un journal personnel. Le condamné pense avec amertume à sa fille, sa femme et sa mère. Description de la cellule et des graffitis sur les murs de cette cellule. Scène pitoyable des galériens presque nus, sous la pluie, brutalisés par les gardiens et conspués par les badauds. Le condamné perd la connaissance; aussi est-il transféré à l'infirmerie.

Suite de la scène des galériens .Sortie de l'infirmerie, il se souvient de la chanson tragique d'une jeune femme déplorant son mari condamné à la peine capitale. Pour se soustraire à ses pensées macabres, il songe à l'évasion.

La visite du directeur de la prison et la gentillesse inhabituelle du geôlier font comprendre au condamné que son exécution aura lieu aujourd'hui. Visite de l'aumônier de la prison, et de l'huissier qui annonce au condamné le lieu de sa prochaine exécution: La Place de Grève. Transfert du condamné à la Conciergerie. Durant le trajet de Bicêtre à la

Conciergerie, l'huissier est chagriné par la perte de son tabac: il ne montre aucun sentiment de pitié pour le condamné

Au Plais de Justice, dans sa cellule, le condamné se trouve seul avec un malfrat condamné lui aussi à la mort. Ce dernier lui raconte son histoire, et lui spolie sa redingote.

Le condamné se souvient encore une fois de sa mère, de sa femme et de sa fille. Il déplore sa fille qui sera orpheline après sa mort. Il pense avec horreur à la guillotine dont il ne peut prononcer le nom. Visite du prêtre. La froideur et l'indifférence de celui-ci révolte le condamné.- Visite d'un architecte qui vient prendre les mesures de la cellule. - Un gendarme, placé dans sa cellule, demande au condamné de revenir après sa mort afin de lui indiquer les numéros gagnants à la loterie. Il se rappelle ses jeux enfantins avec l'Espagnole qu'il a aimée: Pepa. Souvenir de sa visite au bourdon de l'église Notre-Dame de Paris.- Il songe à l'Hôtel-de-ville, à la douleur de la guillotine, aux personnages célèbres qui ont été exécutés avant lui.- Il fait un cauchemar: une vieille femme qui s'est introduite dans sa maison, éteint la bougie qu'il tenait à la main. C'est le symbole de la mort.- Visite de sa fille, Marie, qui ne le reconnaît pas.- Le condamné est conduit à l'échafaud. Il observe le peuple assoiffé de sang qui l'attend.- Il est près de la guillotine.- Au tout dernier moment, il demande la grâce. Il espère encore être sauvé.

Examen Normalisé Régional de la langue française. :
1ière Année du cycle du Baccalauréat.
-Académie Souss Massa Drâa..
-Toutes les sections.
Texte de départ

Il est dix heures.
Ô ma pauvre petite fille ! Encore six heures, et je serai mort ! Je serai quelque chose d’immonde qui traînera sur la table froide des amphithéâtres1 ; une tête qu’on moulera d’un côté, un tronc qu’on disséquera de l’autre ; puis de ce qui restera, on en mettra plein une bière2, et le tout ira à Clamart.
Voilà ce qu’ils vont faire de ton père, ces hommes dont aucun ne me hait, qui tous me plaignent et tous pourraient me sauver. Ils vont me tuer. Comprends-tu cela, Marie ? Me tuer de sang-froid, en cérémonie, pour le bien de la chose ! Ah ! Grand Dieu !
Pauvre petite ! Ton père qui t’aimait tant, ton père qui baisait ton petit cou blanc et parfumé, qui passait la main sans cesse dans les boucles de tes cheveux comme sur de la soie, qui prenait ton joli visage rond dans sa main, qui te faisait sauter sur ses genoux, et le soir joignait tes deux petites mains pour prier Dieu !
Qui est-ce qui te fera tout cela maintenant ? Qui est-ce qui t’aimera ? Tous les enfants de ton âge auront des pères, excepté toi. Comment te déshabitueras-tu, mon enfant, du Jour de l’An, des étrennes, des beaux joujoux, des bonbons et des baisers ? – Comment te déshabitueras-tu, malheureuse orpheline, de boire et de manger ?
Oh ! Si ces jurés l’avaient vue, au moins, ma jolie petite Marie ! Ils auraient compris qu’il ne faut pas tuer le père d’un enfant de trois ans.
Et quand elle sera grande, si elle va jusque-là, que deviendra-t-elle ? Son père sera un des souvenirs du peuple de Paris. Elle rougira de moi et de mon nom ; elle sera méprisée, repoussée, vile à cause de moi, de moi qui l’aime de toutes les tendresses de mon cœur. Ô ma petite Marie bien-aimée ! Est-il bien vrai que tu auras honte et horreur de moi ?
Misérable ! Quel crime j’ai commis, et quel crime je fais commettre à la société !
VICTOR HUGO, Le Dernier Jour d’un condamné, (Folio classique, pp101-102).
*Compréhension : (10 pts)

1- Situez le passage dans l’œuvre. (1 pt).
2- a- Qui est le narrateur dans ce texte ?
(0.5 pt)
b- Justifiez votre réponse en relevant un élément du texte.
(0.5 pt)
3- Quel indice montre que ce texte s’apparente à un journal intime ?
(1 pt).
4- a- Comment le narrateur se d écrit- il au début du texte ?
(1 pt).
b- Quel effet cherche- il à produire sur le lecteur par cette description ?
(1 pt).
5- Comment le narrateur évoque –t- il son passé ?
(1 pt).
6- Relevez dans le texte :
a- Deux mots ou expression appartenant au champ lexical de l’amour.
(0.5 pt)
b- Deux mots ou expression appartenant au champ lexical de la mort.
(0.5 pt)
7- a- A qui le narrateur s’adresse-t-il dans ce texte ?
(0.5 pt)
b- Pourquoi ?
(1 pt).
8- Le texte a :
a- Une visée argumentative.
b- Une visée informative.
c- Une visée descriptive.
Recopiez la bonne réponse. Justifiez- la.
(1.5 pt).

*Production Ecrite : (10 pts)

L’enfance évoque pour certains un bon souvenir et pour d’autres une triste période. A la quelle des deux catégories (enfance heureuse/ enfance malheureuse) appartenez- vous ?
Rédigez un texte dans lequel vous porterez un jugement sur votre enfance.

Le dernier jour d’un condamné Questionnaire de lecture

Le dernier jour d’un condamné Questionnaire de lecture

1. Quel crime le jeune homme a-t-il commis? On ne sait pas vraiment, mais il s'agit vraisemblablement d'un meurtre.

2. Quelle est la thèse défendue par Victor Hugo dans ce livre ? La peine de mort est inhumaine. Il faut la supprimer.

3. Ce livre est-il seulement argumentatif ? Justifiez. Il est également narratif : un héros, un déroulement chronologique, une situation finale…

4. Pourquoi cette méthode argumentative touche-t-elle notamment le lecteur ? (Citez des exemples illustrant la stratégie argumentative de l’auteur). Le lecteur s’identifie au condamné et vit avec lui le compte à rebours et les péripéties (demande de grâce, arrivée de sa fille qui ne le reconnaît pas, etc.).

5. Dans Le dernier jour d’un condamné, Victor Hugo nous présente de manière implicite certains arguments pouvant appuyer sa thèse. Formulez au moins trois de ces arguments. a) Dieu donne la vie, lui seul peut la reprendre. b) Le condamné voit plusieurs fois l’échéance qui s’éloigne et en éprouve des souffrances inutiles. c) On peut exécuter un innocent. d) N’a pas de caractère dissuasif. e) Elle ne corrige même pas le condamné. Elle est donc inutile. 6. Expliquez les extraits de la préface de Victor Hugo : a. « Pas de bourreau où le geôlier suffit. » Priver un homme de la liberté est une peine suffisante. Nul besoin de le tuer. b. « Se venger est de l’individu, punir est de Dieu. (…) *La société+ ne doit pas « punir pour se venger » ; elle doit corriger pour améliorer. » La peine de mort constitue une vengeance de la société à l’égard de ceux qui enfreignent ses règles, non un moyen d’amender les coupables, puisqu’elle ne corrige pas même le condamné. D’autre part, un homme n’a pas le droit d’en punir un autre ; seul Dieu peut le faire. c. « Nous nions que le spectacle des supplices produise l’effet qu’on en attend. Loin d’édifier le peuple, il le démoralise, et ruine en lui toute sensibilité, partant toute vertu. » Le spectacle des condamnés à mort menés au supplice n’est pas dissuasif pour le peuple. Au contraire, il l’habitue à voir périr un homme. Le terme «démoralise » est donc à prendre ici au sens d’ôter tout sens moral au peuple. 7. Expliquez pourquoi ce livre est toujours d’actualité. La peine de mort existe toujours, même dans des pays occidentaux comme les États-Unis. 8. Quelles étaient les convictions politiques de Victor Hugo ? Défenseur du peuple

Le Dernier Jour d’un condamné est un roman de Victor Hugo publié en 1829, qui constitue un réquisitoire politique pour l’abolition de la peine de mort.

Genèse: Victor Hugo rencontre plusieurs fois le spectacle de la guillotine et s’indigne de ce que la société se permette de faire de sang-froid ce qu’elle reproche à l’accusé d’avoir fait. C’est au lendemain d’une traversée de la place de l’Hôtel de Ville où le bourreau graissait la guillotine en prévision de l’exécution prévue le soir même que Victor Hugo se lance dans l’écriture du Dernier Jour d’un condamné qu’il achève très rapidement Le livre est édité début 1829 par l’éditeur Charles Gosselin mais sans nom d’auteur. Ce n’est que 3 ans plus tard (15 mars 1832) que Victor Hugo complète sa nouvelle par une longue préface qu’il signe de son nom. Résumé : Le livre se présente comme le journal qu’un condamné à mort écrit durant les vingt-quatre dernières heures de son existence et où il relate ce qu’il a vécu depuis le début de son procès jusqu’au moment de son exécution soit environ six semaines de sa vie. Ce récit, long monologue intérieur, est entrecoupé de réflexions angoissées et de souvenirs de son autre vie, la vie d’avant. Le lecteur ne connaît ni le nom de cet homme, ni ce qu’il a fait pour être condamné, mis à part la phrase : « moi, misérable qui ai commis un véritable crime, qui ai versé du sang ! ». L’œuvre se présente comme un témoignage brut, à la fois sur l’angoisse du condamné à mort et ses dernières pensées, les souffrances quotidiennes morales et physiques qu’il subit et sur les conditions de vie des prisonniers, par exemple dans la scène du ferrage des forçats. Il exprime ses sentiments sur sa vie antérieure et ses états d’âme Composition de l’œuvre : Le livre est découpé en 49 chapitres de longueurs très variables allant d’un paragraphe à plusieurs pages. Victor Hugo rythme ainsi la respiration du lecteur et lui fait partager les états d’âme du condamné, ses éclairs de panique et ses longues souffrances. On distingue trois lieux de rédaction Bicêtre , La Conciergerie, Une chambre de l’Hôtel de Ville Le personnage principal : Le personnage du roman est un être ordinaire, ni un héros, ni un truand. Il semble cultivé, sait lire et écrire et connaît même quelques mots en latin. La richesse de son vocabulaire fait contraste avec l’argot parlé par le friauche ou chanté par la jeune fille. Mais on ne décèle en lui aucune grandeur particulière, il est le jouet de sentiments classiques : la peur, l’angoisse, la colère, l’amertume, la lâcheté, l’égoïsme, le remords... Jusqu’au bout, il espère sans y croire une grâce royale qu’il n’obtiendra jamais. On découvre quelques bribes de sa vie passée : il a une mère et une femme qui sont évoquées brièvement, l’homme semble être résigné sur leur sort. On s’attache plus longuement à l’évocation de sa fille Marie qui est la seule visite qu’il reçoit avant son exécution mais qui ne le reconnaît pas et croit son père déjà mort. Il raconte aussi sa première rencontre amoureuse avec Pepa, une fille de son enfance. On ne sait rien de son crime, sinon qu’il reconnaît mériter la sentence et qu’il tente de s’en repentir. Croyant, il n’a cependant pas une spiritualité telle qu’il puisse trouver dans la prière la consolation, ni suivre le discours du prêtre qui l’accompagne du matin jusqu’à l’heure de son exécution.Victor-Marie Hugo, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris, est unécrivain, dramaturge, poète, homme politique, académicien et intellectuel engagé françaisconsidéré comme le plus important des écrivains romantiques de langue française et un des plus importants écrivains de la française. Son œuvre est très diverse : romans, poésie lyrique, drames en vers et en prose, discours politiques à la Chambre des Pairs,correspondance abondante. Il a contribué, tout comme Baudelaire, au renouvellement de la poésie et de la littérature.

14 févr. 2010

Fiche de lectured'une oeuvre

Fiche de lecture

Si vous avez à présenter un récit, un roman, ces indications pourront vous aider. 1-Présentation du livre Auteur : nationalité ; dates et lieux de sa naissance et de sa mort. Titre : date (d’écriture) et de parution - Genre littéraire : conte, récit d'aventure, histoire policière, récit fantastique, roman historique, roman autobiographique, roman de science –fiction... nouvelle réaliste…pièce de théâtre (une comédie, une tragédie) 2- Le récit a. Le narrateur -Qui raconte? À quelle personne est rédigé le roman?- Le narrateur est-il extérieur à l'action ? Témoin de l'action? Un des acteurs de l'histoire? b. Le cadre et l'époque : Dans quel cadre se déroule l'histoire? A quelle époque? Dans quel milieu? c. L'intrigue ; Qui est le personnage principal (nom, âge, milieu social ou métier...)?-Quelle est sa situation au début du roman?-Quel est son projet, ou son problème ? Quels seront ses alliés ?-Quels obstacles doit-il vaincre? Qui sont ses adversaires? Rappelez les principales épreuves qu'il devra affronter -La situation finale du héros : a-t-il triomphé ou a-t-il échoué? A-t-il changé? Comment? Grâce à qui et à quoi? Notez ce qui vous a intéressé dans le livre : • le personnage principal? Brossez son portrait physique et moral en illustrant ses principaux traits de caractère par des exe •Les tonalités : l'humour? le comique? le pathétique ? le tragique ? Donnez quelques exemples. • le suspense? Rappelez un des moments les plus palpitants; • les renseignements sur l'époque, le milieu? Précisez l'aspect historique ou social qui vous a intéressé.