8 oct. 2010

Fiche de lecture:

Fiche de lecture:


Titre: La boîte à merveilles.

Genre: Roman autobiographique.

Auteur: Ahmed Sefrioui.

Date de parution:1954 .

Edition: Librairie des Ecoles.

L’auteur:

Ahmed Sefrioui, écrivain marocain, est né en 1915 à Fès . C’est l’un des premiers fondateurs de la littérature marocaine d’expression française. Passionné de patrimoine, il a occupé des postes administratifs aux Arts et Métiers de Fès, puis à la direction du tourisme à Rabat. Il sera à l’origine de la création de nombreux musées comme Batha, Oudaya et Bab Rouah. Il est mort en mars 2004.

Ses œuvres:

Le Chapelet d’ambre (Le Seuil, 1949) : son premier roman où il évoque Fès (il obtient le grand prix littéraire du Maroc, pour la première fois attribué à un Marocain).La boîte à merveille (Le Seuil, 1954) : La ville de Fès vue à travers le regard du petit Mohammed. Ce roman ethnographique apparaît comme le texte inaugural de ce qui est aujourd'hui la littérature marocaine d'expression française. La Maison de servitude (SNED, Algérie, 1973). Le jardin des sortilèges ou le parfum des légendes (L’Harmattan, 1989)

L'histoire:

La Boîte à Merveille
La symphonie des trois saisons...

Premier roman de Sefrioui, La boîte à merveille, une suite de scènes et de tableaux, raconte la vie quotidienne d’une famille populaire dans la vieille ville de Fès. Dès son ouverture, le roman ne manque pas d’installer une ambiance exotique. Un regard pittoresque sur un monde plein de tendresse, de couleurs et de parfums, qui ne manque pas d’ambiguïté sur le sens du récit.
C’est bel et bien un album, pour reprendre l’expression du narrateur, dont le lecteur tournera les pages. Un album haut en couleurs qui nous fera parcourir trois saisons et nous mènera de découverte en découverte, explorer la société marocaine du début du XXème siècle : mode de vie, traditions, rituels et vision du monde. D’avoir masqué la réalité politique de l’époque, laisse entrevoir un parfum d’exotisme et fait penser à un film documentaire d’ethnographe.

Biographie d'Ahmed Sefrioui/Les personnages

Biographie d'Ahmed Sefrioui

Né de parents berbères,
Ahmed Sefrioui a toujours été passionné par la littérature de son pays et les écrits français. Même si l'on sait peu de choses sur sa vie, ses romans parlent d'eux-mêmes et retracent le parcours de cet original et ambitieux Marocain qui a été capable de créer un mouvement littéraire. Il débute d'abord en tant que journaliste pour le quotidien nationaliste 'Action du peuple' mais, très vite, il choisit des voies plus proches de la culture comme, par exemple, conservateur au musée d'Addoha ou fonctionnaire dans différentes structures ministérielles. Malgré tout, son parcours professionnel est bien moins important que son parcours littéraire. En 1949, il publie son premier roman, 'Le Chapelet d'ambre', où il évoque sa ville natale, Fès. Cette première entrée dans le monde des livres lui apporte le Grand Prix littéraire du Maroc. C'est la première fois dans l'histoire qu'un natif marocain l'obtient. En 1954, il publie chez Seuil 'La Boîte à merveilles', considéré aujourd'hui comme un roman ethnographique mais surtout comme le premier roman de la littérature marocaine d'expression française. Il crée ainsi un nouveau mouvement et introduit le monde littéraire oriental dans la culture occidentale. En 1973, il expatrie sa publication et fait éditer en Algérie son roman 'La Maison de servitude', un énorme succès. Ahmed Sefrioui a été, jusqu'à sa mort, un grand écrivain, à la plume originale et novatrice capable de créer un véritable melting-pot culturel.
L'autobiographie :
L'autobiographie est le récit rétrospectif (=qui concerne ce qui est passé) en prose de sa propre existence, sous ses aspects les plus intimes (=propres). Dans l'autobiographie, la relation entre l'auteur et son public s'établit dans le respect d'une triple règle :
auteur, narrateur et personnage sont associés ;
l'auteur s'engage à dire la vérité ;
le lecteur est constitué en juge du récit (l'auteur se justifie de ses fautes passées).
L'auteur /narrateur/ personnage principal marque une synthèse de son expérience. Il embrasse l'ensemble de sa vie individuelle, recompose l'histoire de sa personnalité. Le narrateur considère rétrospectivement son expérience passée, sur laquelle il jette un regard neutre, ému ou ironique selon le cas
Etudier les caractéristiques du roman autobiographique
Ahmed SEFRIOUI, la boite à Merveilles, 1954

Les personnages principaux de l'œuvre :
Je :
C'est l'auteur-narrateur-personnage. Il est le fils de lalla Zoubida et de Sidi Abdeslem. Il s'appelle Sidi Mohamed.âgé de six ans, il se sent seul bien qu'il aille au M'sid. Il a un penchant pour le rêve. C'est un fassi d'origine montagnarde qui aime beaucoup sa boite à Merveilles, contenant des objets mêlés. Il souffre de fréquentes diarrhées

La boite à merveille :
Le véritable ami du narrateur. Elle contenait des boules de verre, des anneaux de cuivre, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans décor, un cabochon (=bouchon en verre ou en cristal de forme arrondie) de verre à facettes offert par Rahma et une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris offerte par Lalla Zoubida et volée par le chat de Zineb
Lalla Zoubida :
la mère du narrateur. Une femme qui prétend être la descendante du prophète et s'en vante (s'en flatte). Elle croit aux superstitions. Ses yeux reflètent une âme d'enfant ; elle a un teint d'ivoire, une bouche généreuse et un nez court. Elle n'est pas coquette. Agée de vingt-deux ans, elle se comporte comme une femme vieille.
Sidi Abdeslem :
le père du narrateur, homme d'origine montagnarde. Il s'installe à Fès avec sa famille après avoir quitté son village natal situé à une cinquante de kilomètre de la ville. Il exerce le métier de tisserand (=fabriquant des tissus) Grâce à ce métier, il vit à l'aise. Homme fort et de haute taille. Un homme barbu que le fils trouve beau. Il a la quarantaine.
La chouaffa :
Voyante, c'est la principale locataire de Dar Chouaffa et on l'appelle tante kanza.
Dris El Aouad :
C'est un fabriquant de charrues. Il est époux de Rahma. Il a une fille âgée de sept ans qui s'appelle Zineb.
Fatma Bziouya :
Elle partage avec la famille du narrateur le deuxième étage, son mari Allal est jardinier.
Abdelleh :
Il est épicier. Le narrateur lui attribue toutes les histoires merveilleuses qu'il a eu l'occasion d'entendre.
Le fqih du Msid :
Maître de l'école coranique. Il somnole pendant que les écoliers récitent les versets du Coran. Il distribue des coups de baguette au hasard.
Un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient des flammes de colère et qui habitait rue Jiaf.
Lalla Aicha :
Une ancienne voisine de lalla Zoubida, c'est une Chérifa qui a su rester digne malgré les déception du sort et dont la connaissance flattait l'orgueil de lalla Zoubida.
Driss le teigneux :
Fidèle serviteur de Sidi Abdessalem, il garnissait (= remplissait) les canettes et faisait les commissions.
Résumé général de l'œuvre :
L'auteur-narrateur personnage raconte son enfance alors qu'il avait six ans. Par un va et vient entre le point de vue de l'auteur-narrateur adulte et de l'auteur-narrateur enfant , le lecteur entre dans le monde solitaire du narrateur qui malgré quelques timides amitiés ne semble compter comme véritable ami que la boite à merveilles. En faisant le bilan de son enfance, l'auteur raconte ses journées au Msid auprès du fqih et de ses condisciples (=collègues), la maison de Dar Chouafa et les habitudes de ses habitants ainsi que le souvenir de fierté de sa mère concernant ses origines et son habitude à passer du rire aux larmes en plus de son art de conter les événements d'une façon qui passionnait son auditoire. De part son genre, le récit reste un véritable témoignage du vécu de ses personnages par la fréquence des noms de quartier qui constituent une véritable cartographie géographique. La figure calme du père est mise à rude épreuve dans le marché des bijoux quand il vient aux mains avec le courtier avant d'acheter les bracelets or et argent à sa femme.
Cet incident précède l'annonce de la perte du capital dans le souk des haïks ce qui fait basculer le niveau de vie de la famille dans la pauvreté. Après avoir assuré le quotidien de sa famille, le père part aux environs de Fès pour travailler comme moissonneur. Après un mois d'absence, il rentre chez lui pour apprendre le divorce de Moulay Larbi avec sa seconde épouse, la fille du coiffeur, ce qui lui permet d'exprimer son soulagement quant à ce dénouement.
Schéma narratif :
Etat initial :
L'auteur-narrateur personnage vit avec ses parents. Rien ne perturbe sa vie heureuse. Cette phase occupe une place importante dans le récit (Ch. I jusqu'au Ch. VIII). L'ampleur de cette étape traduit la félicité dans laquelle baigne le petit enfant. D'ailleurs, il est plongé dans un monde merveilleux.
Elément perturbateur :
Ce qui trouble cette félicité c'est la ruine du père qui a perdu son capital : l'argent qu'il portait sur lui est tombé quelque part dans un souk.
Péripéties :
Le voyage du père à la campagne, où il exerce un travail pénible afin de pouvoir amasser de l'argent nécessaire pour se rétablir dans son atelier. (Ch. VIII, IX, X, XI). Le congé accordé au petit qui ne va pas à l'école coranique à cause de sa faiblesse. La tristesse de la mère qui se rend aux mausolées et consulte les voyants.
Dénouement :
Le retour du père.
Situation initiale :
Le retour de l'équilibre : le bonheur. La réouverture par le petit de sa boite à Merveilles

ÉPREUVE


ÉPREUVE:

Mon père ne connaissait rien à l'art délicat de vendre et d'acheter. Il ignorait les subtilités du marchandage et la volupté d'obtenir un objet, un sou moins cher que ne l'a payé le voisin. Il m'emmena ; après le repas du matin, faire le tour des marchands de jouets. Dans chaque rue, résonnaient les tambourins, les grelots des hochets de fer blanc, le chant des flûtiaux. Les marchands de tambourins se démenaient dans leurs échoppes devenues étroites tant il s'y entassait de marchandises. Des tambourins, des bendirs , des tambours de basque, des trompettes et des pipeaux pendaient par grappes, s'amoncelaient en tas multicolores , envahissaient des étagères.

Un peuple de femmes, d'hommes mûrs, de fillettes et de garçons faisaient cercle autour de chaque magasin. Les uns essayaient un instruments, les autres les accompagnaient de battements de mains, jacassaient, réclamaient, discutaient avec le marchand qui ne savait plus où donner la tête.

Une foule de campagnards, descendus de leurs lointains villages, s'approvisionnaient en sucre, épices, cotonnades et instruments de musique. Ils encombraient la rue de leurs paquets.

Je m'accrochais à la main de mon père, occupé à écarter les passants pour nous frayer un chemin. J'eus un tambour en forme de sablier, un petit chariot bizarre en bois et une nouvelle trompette .Mon père me laissait choisir, payait sans discuter. Je lui tenais de longs discours,, lui posaient mille questions auxquelles il répondait rarement. Il souriait à me voir si excité. Nous terminâmes nos emplettes par l'achat d'un cierge, d'une livre de poids. La rue Bab moulay Idriss débouche dans le quartier des fabricants de ceintures brodées et des marchands de fruits secs.

1-COMPREHENSION

1. Situez ce passage dans l'œuvre dont il est extrait.

2. Présentez l'auteur de cette œuvre en quelques lignes

3. Quels sont les jouets cités dans le boîte.

4. Quel type de focalisation le narrateur utilise-t-il dans le texte ? Justifiez votre réponse.

5. Relevez du passage des indices d'énonciation.

6. Le père du narrateur sait-il acheter et vendre ? Relevez du texte un événement qui le prouve.

7. Relevez du passage une hyperbole tout en justifiant

8. Quels marchandises le père du narrateur a –t-il acheté après ce tour au marché ?

2-PRODUCTION ÉCRITE

Les marocains donnent beaucoup d'importances aux fêtes religieuses et aux traditions. Rédigez un texte où vous parlez de ces traditions relatives aux fêtes chez nous.

RÉPONSES

1-COMPRÉHENSION

1-Ce texte est extrait de la Boite à Merveilles, premier roman marocain écrit en langue française paru en 1954.. Ce roman autobiographique est écrit par le romancier marocain d'expression française Ahmed Sefrioui. Il relate les souvenirs d'enfance de son narrateur Sidi Mohamed. Parmi ces souvenirs, on trouve celui de l'Achoura, fête musulmane, et ses préparatifs. Ici, le petit enfant accompagne son père au marché pour acheter des jouets.

2-Ahmed Sefrioui est un des grands romanciers marocains d'expression française. Il nait en 1915 à Fès où il fera toute sa scolarité avant d'intégrer le domaine de la fonction publique. Il reçoit le Grand Prix du Maroc et publie plusieurs œuvres dont le Chapelet d'ambre, le Jardin des sortilèges. Il meurt en 2004 laissant derrière lui une œuvre très riche bien que mal connue au Maroc.

3-Beaucoup de jouets sont cités dans le texte. Parmi eux on trouve Des tambourins, des bendirs , des tambours de basque, des trompettes , des pipeaux ,les grelots des hochets de fer blanc et des flûtiaux.

4-La focalisation dans ce texte est interne, parce qu'on "voit" à travers les yeux du petit enfant.C'est un point de vue interne au récit. Le petit enfant est un personnage du récit et non un simple témoin extérieur.

5- L'indice d'énonciation qu'on trouve dans le texte est le pronom personnel "je".

6-Le père ne sait rien dans l'art d'acheter et de vendre puisqu'il paie les prix sans les discuter "Mon père me laissait choisir, payait sans discuter"

7-L'hyperbole contenue dans le texte est "un peuple de femmes" Cette expression qui veut dire un groupe de femmes est amplifiée par l'emploi du mot peuple qui désigne plus qu'un simple groupe de gens

8-Le père a acheté pour son enfant un un tambour en forme de sablier, un petit chariot bizarre en bois ,une nouvelle trompette avant d'acheter un cierge d'une livre de poids
Par défaut Première année du Bac, Contrôle Continu (2h

Mon père ne connaissait rien de l’art délicat de vendre et d’acheter. Il ignorait les subtilités du marchandage et la volupté d’obtenir un objet, un sou moins cher que ne l’a payé le voisin. Il m’emmena, après le repas du matin, faire le tour des marchants de jouets. Dans chaque rue résonnaient des tambourins, les grelots des hochets de fer-blanc, le chant de flûtiaux. Les marchands de tambourins, se démenaient dans leurs échoppes devenues étroites tant il s’y entassait de marchandises. Des tambourins, des bendirs, des tambours de basque, des trompettes et des pipeaux pendaient par grappes, s’amoncelaient en tas multicolores, envahissaient les étagères. Un peuple de femmes et d’hommes mûrs, de fillettes et de garçons faisaient cercle autour de chaque magasin. Les uns essayaient un instrument, les autres les accompagnaient de battements de mains, jacassaient, réclamaient, discutaient avec le marchand qui ne savaient où donner de la tête.
Une foule de campagnards, descendus de leurs lointains villages, s’approvisionnaient en sucre, d’épices, cotonnades et instrument de musique. Ils encombraient la rue de leurs paquets. Je m’accrochais à la main de mon père, occupé à écarter les passants pour nous frayer un chemin. J’eus mon tambour en forme de sablier, un petit chariot bizarre en bois et une nouvelle trompette.
Mon père me laissais choisir, payaient sans discuter. Je lui tenais de longs discours, lui posais mille questions auxquels il répondait rarement. Il souriait à me voir si excité. Nous terminâmes nos emplettes par l’achat d’un cierge, d’une livre de poids. La rue Bab Moulay Idriss débouche dans le quartier des fabricants des ceintures brodées et des marchands de fruits secs.

Compréhension

1- Complétez
Titre de l’oeuvre...................................... auteu.............................. Genre littéraire........................... Narrateur.................................... Date de parution..........................

2- Situez le passage dans l’œuvre.
3- Quel est l’événement évoqué dans ce passage ? Quelle importance le narrateur donne-t-il à cet événement ?
4- Relevez le champ lexical de la multitude? (4 mots)
5- Pourquoi, d’après vous, peut-on dire que cet événement marque la liberté du narrateur et ses camarades?
6- Pourquoi Sidi Mohammed a-t-il choisi d’aller avec son père pour acheter des jouets ?
7-Transformez au discours indirect la phrase soulignée.

II- Expression écrite

« Mon père me laissait choisir, payait sans discuter » ici, le narrateur montre à quel point les parents peuvent se plier aux désirs de leurs enfants. Croyez-vous que la satisfaction de tous les désirs des enfants est une bonne chose pour leur éducation ? Justifiez votre point de vue.

La Boîte à merveilles, roman autobiographique à caractère ethnographique


Ecrit par l'écrivain marocain Ahmed Sefrioui en 1952 et publié en 1954, ce roman à caractère autobiographiquefut le premier roman marocain écrit en français
.Ce roman est une une suite de scènes et de tableaux qui nous relate à travers le ragard sincère mais rêveur du petit Sidi Mohamed la vie quotidienne d'une famille populaire dans la médina de Fès. Ce roman nous retrace l'atmosphère de ce début du vingtième siècle .Il s'agit bel et bien - pour reprendre l'expression de son narrateur - d'un album qui nous retrace l'intimité de la vie de cette petite famille fassie. Il nous aide à découvrir les facettes de ce monde encore simple de la société marocaine en ce temps là : son mode de vie, ses valeurs, ses traditions, ses rituels et ses personnages. D'une oeuvre autobiographique , on passe rapidement à un roman éthnographique qui constitue un témoignage vivant d'une vie en voie de disparaitre. Le lecteur devient un témoin de la vie sociale dans la médina, des rapports de voisinage, des traditions et des fêtes... Sans aller jusqu'à être un document éthnographique objectif, ce roman est une reprise presque fidèle de la vie en ce temps là dans l'ancienne ville de Fès. Ainsi, on peut voir les rituels du bain maure, des cours au m'sid, des obsèques, des disputes entre voisines, des secrets de femmes....

Littérature maghrébine francophone

La littérature maghrébine d'expression française est cette production littéraire, née sous la période coloniale française, dans les trois pays du Maghreb : le Maroc, l'Algérie et la Tunisie.

Elle appartient donc à la grande famille des littératures francophones qui couvre des espaces géographiques très diversifiés : Europe, Amérique (Nord, et Golfe du Mexique), Afrique subsaharienne et îles malgaches, une partie du Moyen-Orient, et Polynésie. C'est une littérature d'« écriture » ou de « graphie » française mais d'expression nord-africaine ou maghrébine.

La littérature maghrébine à connu plusieurs phases[modifier]

1- Les fondateurs de cette littérature. Ils ont conduit une réflexion critique sur leur société doublée d’une prise de conscience identitaire (Driss Chraïbi, Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri (1920-1959), Mohamed Dib, Ahmed Sefrioui, Kateb Yacine (1929-1989).

2- la génération des années 1970.Bien qu’ils se soient penchés sur les mêmes thèmes que leur écriture est plus violente. On peut citer pour illustrer cette deuxième vague d’auteurs maghrébins : Rachid Boudejra, Abdelkbir khatabi, Nabil Farés, Mohamed Kheir- Eddine, Abdelatif Laabi, Tahar Benjelloun, tous nés dans les années trente et quarante su XXème siècle.

3- La troisième génération d’auteurs maghrébins d’expression française est plus engagée dans la réalité politique et sociale actuelle. Elle pose un regard lucide sur la complexité des réalités maghrébines dans leurs relations multiformes et mouvementées avec le monde extérieur y compris avec la France et la langue française.

Cette troisième génération d’écrivains maghrébins se penche – entre autres – sur la place de l’individu dans la société. Les personnages réclament une autonomie ; le phénomène doit être associé à l’émergence de l’individu d’une société civile.

Les écrivains les plus en vue de cette nouvelle génération sont Fouad LAROUI. (1958), Abdelwahed MEDDEB (1946), Rachid MIMOUNI (1945), Abdelhak SERHANE 1950, etc.

4- La quatrième génération d’écrivains maghrébins qui écrivent en langue française vient de voir le jour avec l’avènement du XXIème siècle, illustrée entre autre, par ‘’le jour venue‘’ de Driss C. JAYDANE Edition SEUIL, paru en avril 2006.

5- La littérature maghrébine c’est peut-être aussi ces jeunes talents qui éclosent sur la terre d’accueil que ce soit en France ou ailleurs. Ainsi, des écrivains d’origine maghrébine nés ou installés depuis leurs tendre enfance sur le sol français, écrivent leurs parcours, en langue française et souligne les rapports, à la fois, passionnels et ambigus à la terre d’accueil et sa langue.

6- Si Assia DJEBBAR, Fatima MERNISSI sont les pionnières de la littérature féminine d’expression française au Maghreb, d’autres, encore plus nombreux, ont écrit les souffrances, les aspirations les rêves des femmes à travers des personnages-féminins et masculins- tiraillés en entre l’émergence de l’individu en tant qu’entité libre de ses choix et le poids d’une société qui a tendance à dissoudre l’individualité, jusqu’à l’effacer, dans le groupe.

biographie de Ahmed Sefrioui

Ahmed Sefrioui est issu d'une famille d’origine berbère, son père était meunier. Il grandit dans la médina, espace prégnant dans son œuvre, en particulier dans le roman autobiographique La Boîte à merveilles.

Ahmed Sefrioui va à l’école coranique, comme la majorité des enfants de son âge à l'époque. Le souvenir du fqih, et de ses méthodes particulièrement violentes à l’égard des enfants, est très présent dans son œuvre.

Il fréquente aussi l’école française puis le collège de Fès. Sefrioui est le fondateur du musée Al Batha à Fès, ville que l'on retrouve dans la majorité de ses écrits. De l’école coranique aux écoles de Fès, en passant par la découverte de la langue française, se fait un cheminement que l'on retrouve dans ses écrits « historiques ». Il devient journaliste à L'Action du peuple. Puis il assure des fonctions dans la gestion et la protection du patrimoine de la ville de Fès. Il entre ensuite à la direction du tourisme à Rabat. En 1947, il reçoit le Grand prix littéraire du Maroc, attribué pour la première fois à un Marocain, pour le manuscrit du Chapelet d'ambre. La majorité de ses écrits feront l'objet de rééditions ou de traductions.